CHAPITRE XV
Mick à la rescousse
MICK prit Annie par la main et la tira vivement en arrière, hors de vue de la petite baie. Peut-être l’homme n’était-il pas venu seul à terre. Peut-être un guetteur se trouvait-il quelque part aux alentours et risquait-il d’apercevoir les enfants… Forçant sa sœur à courir, le jeune garçon l’entraîna jusqu’à la petite salle où ils avaient passé la nuit. Arrivés là, tous deux s’assirent dans un coin.
« Il n’y a plus aucun doute à avoir, déclara Mick dans un murmure. François et Claude ont été surpris par des visiteurs inconnus alors qu’ils tentaient d’ouvrir la porte du cachot au trésor. Je me demande bien ce que nous allons pouvoir faire… Une chose est certaine : il nous est impossible de redescendre dans le souterrain si nous ne voulons pas être pris à notre tour. Tiens… où donc s’en va Dagobert ? »
Le chien les avait suivis jusqu’à présent mais, tout d’un coup, semblait se décider à leur fausser compagnie. Il courut d’une traite jusqu’à l’entrée du souterrain et disparut par l’ouverture. Il semblait vouloir rejoindre Claude au plus vite, car son instinct l’avertissait qu’elle se trouvait en danger. Mick et Annie le suivirent d’un regard angoissé. Tant que Dagobert était resté auprès d’eux ils avaient puisé dans sa présence un grand sentiment de réconfort. Mais maintenant qu’il était parti, tous deux se sentaient plus isolés que jamais.
Ni l’un ni l’autre n’était capable de prendre une décision. Soudain, une idée vint à Annie.
« Je sais ce qu’il faut faire ! s’écria-t-elle. Échappons-nous avec le canot et allons à terre demander du secours.
— J’y ai déjà pensé, répliqua Mick d’un air sombre, mais je crois que nous serions incapables de nous faufiler entre les brisants sans chavirer. D’ailleurs nous n’aurions pas la force de ramer jusqu’à la côte. Oh ! mon Dieu… le problème paraît insoluble. »
Cependant, le frère et la sœur n’eurent pas longtemps à se creuser la tête. Les deux hommes sortirent du souterrain et se mirent à leur recherche. Ils avaient vu Dagobert revenir sans le message et compris de ce fait que Mick et Annie avaient lu le billet. Pourtant, ils ne s’expliquaient pas pourquoi les deux enfants n’avaient pas répondu à l’appel de Claude et n’étaient pas venus rejoindre les autres.
Mick entendit leurs voix. Aussitôt, il serra le bras d’Annie pour l’empêcher de bouger. Se rapprochant avec précaution de l’arche brisée, il aperçut leurs ennemis et, avec soulagement, constata qu’ils s’éloignaient dans la direction opposée.
« Annie ! Je sais où nous pouvons nous cacher ! murmura le jeune garçon, tout heureux de sa bonne idée. Courons au vieux puits. Nous descendrons quelques échelons de l’échelle de fer et nous resterons tapis là aussi longtemps qu’il le faudra. Je suis sûr qu’aucun de ces bandits n’aura l’idée d’y regarder ! »
La perspective de rester accrochée à la petite échelle rouillée, dans la pénombre du puits, ne souriait guère à Annie. Mais Mick l’obligea à se mettre debout et à traverser en courant l’espace découvert qui les séparait du centre de la cour. Les hommes étaient en train d’effectuer une battue de l’autre côté du château. Les deux enfants avaient juste le temps de se cacher avant leur retour.
Mick fit glisser de côté le couvercle de bois pourri et aida Annie à descendre les échelons. La petite fille avait grand-peur. Son frère se faufila à son tour par l’ouverture et replaça de son mieux le couvercle au-dessus de lui.
La grosse dalle sur laquelle Dagobert était resté perché après sa dégringolade dans le puits était toujours à la même place. Mick descendit jusqu’à elle et pesa dessus tout en restant agrippé à l’échelle : elle était si bien coincée qu’elle ne bougea pas le moins du monde. « Cette pierre est assez solide pour que tu t’asseyes dessus, Annie, dit-il à sa sœur dans un souffle. Viens donc, ce sera moins fatigant que de te cramponner à ces barreaux. »
Annie obéit en frissonnant. Les deux enfants demeurèrent ainsi un grand moment, espérant du fond du cœur qu’on ne viendrait pas les chercher au fond de cette incommode cachette. Bientôt ils entendirent les deux hommes qui revenaient et se rapprochaient Pour finir, les bandits ne trouvèrent rien de mieux que d’appeler à haute voix :
« Mick ! Annie ! Les autres vous réclament ! Où êtes-vous ? Nous avons de bonnes nouvelles pour vous !
— Dans ce cas, siffla Mick entre ses dents, pourquoi ne laissent-ils pas Claude et François nous les communiquer eux-mêmes ? Leur malice est cousue de fil blanc. Je me doutais bien qu’il se passait quelque chose de louche dans le souterrain ! Je donnerais cher pour rejoindre Claude et François et savoir ce qui est arrivé ! »
À présent, les deux hommes se trouvaient dans la cour. Ils semblaient très en colère.
« Où diable sont passés ces maudits gamins ? grommela l’un d’eux. Leur canot est toujours sur la grève, ce qui prouve qu’ils n’ont pas quitté l’île. Ils se cachent sûrement quelque part. Nous n’allons tout de même pas les attendre toute la journée !
— Tu as raison ! Nous n’avons pas de temps à perdre. Descendons des provisions et de quoi boire à nos prisonniers. J’ai aperçu un tas de victuailles dans la petite salle aux murs de pierre. Ce doit être la réserve des enfants. Nous en laisserons la moitié sur place pour que les deux autres puissent se restaurer. Et en partant nous emmènerons leur canot de manière qu’il leur soit impossible de prendre le large.
— D’accord ! L’essentiel est d’emporter l’or loin d’ici le plus vite possible et de retenir ces quatre gosses prisonniers sur l’île jusqu’à ce que nous soyons en sûreté avec notre butin. Plus besoin de nous préoccuper d’acheter le château. Après tout, nous n’avions eu cette idée que parce que nous espérions mettre la main sur le trésor. Ces gamins l’ont déniché pour nous. La vie est belle !
— Allons, cesse de bavarder et viens donc ! Occupons-nous de ravitailler nos prisonniers et au diable les autres ! Mieux vaut pourtant que tu demeures ici pendant que je redescends. On ne sait jamais. Ils peuvent revenir et tu n’auras qu’à les attraper. »
Mick et Annie osaient à peine respirer en écoutant ce dialogue. Pourvu qu’au dernier moment les bandits n’aient pas l’idée de jeter un coup d’œil dans le puits ! Ils entendirent l’un des hommes se diriger vers la petite salle. Sans doute allait-il y prendre les provisions destinées aux deux prisonniers. L’autre homme demeura dans la cour, sifflotant un air à la mode.
Le temps coula, interminable sembla-t-il aux enfants ! Enfin le premier bandit revint et, un moment plus tard, son compagnon et lui s’éloignèrent en direction de la petite crique. Mick entendit bientôt le bruit d’un moteur que l’on mettait en marche.
« Nous pouvons sortir à présent, Annie ! déclara-t-il, Ce n’est pas malheureux ! Il fait rudement froid ici. Il me tarde de me retrouver au bon soleil ! »
Tous deux se dépêchèrent de quitter leur cachette et demeurèrent un instant immobiles, à se chauffer aux rayons du brûlant soleil d’été. Puis, regardant du côté de la mer en prenant la précaution de rester eux-mêmes invisibles, ils distinguèrent le canot à moteur des bandits qui piquait droit vers la terre ferme.
« Bon ! Nous en voilà débarrassés pour le moment ! s’exclama Mick tout joyeux. Et ils n’ont pas pris notre bateau, comme ils avaient dit !
Si seulement nous pouvions délivrer François et Claude, nous serions en mesure d’aller chercher du secours. Claude, elle, est capable de ramer jusqu’à la côte !
— Et pourquoi ne pourrions-nous pas les délivrer ? s’écria Annie dont les yeux se mirent à briller soudain. Nous n’avons qu’à descendre dans le souterrain et déverrouiller la porte, ne crois-tu pas ?
— Hélas ! répondit Mick tristement. Tu n’as donc pas vu ? Regarde…»
Annie regarda dans la direction indiquée. Elle s’aperçut alors que les deux bandits avaient empilé d’énormes et lourdes pierres à l’entrée du souterrain. Il leur avait fallu certainement réunir toutes leurs forces pour accumuler des obstacles aussi pesants. Mick et Annie ne pouvaient espérer dégager le passage. Celui-ci était bel et bien bloqué.
« Impossible de passer par l’escalier de pierre, fit remarquer Mick. Ces hommes se sont débrouillés pour nous en empêcher. Nous voilà bien ! Et nous n’avons aucune idée de l’endroit où peut se trouver la seconde entrée. Tout ce que nous savons, c’est qu’elle doit être près de la tour aux choucas !
— Cherchons-la tout de même ! » s’écria Annie avec ardeur.
Mick et elle se dirigèrent vers la tour qui se trouvait à leur droite mais ils eurent tôt fait de comprendre que, si la seconde entrée avait jamais existé, elle avait bel et bien disparu aujourd’hui. Le château était en ruine à cet endroit-là et le sol, tout autour du repaire des choucas, encore debout par miracle, se hérissait de gros blocs de pierre impossibles à déplacer. Les enfants durent abandonner leurs recherches.
« Flûte ! s’écria Mick à la fin. Quand je pense que Claude et ce pauvre vieux François sont prisonniers des oubliettes et que nous ne pouvons rien pour les tirer de là !… Annie, efforce-toi donc d’avoir une idée quelconque ! »
Annie s’assit sur une pierre et se mit à réfléchir très fort. Comme elle eût aimé venir en aide à son frère et à sa cousine ! Soudain, son visage s’éclaira un peu et elle se tourna vers Mick.
« Mick ! Dis-moi… Crois-tu qu’il nous serait possible de descendre plus bas dans le puits ? demanda-t-elle. Tu sais que celui-ci traverse les oubliettes… et qu’il donne dans le souterrain lui-même par une ouverture ! Souviens-t’en ! Nous avons tous pu y passer la tête et les épaules et regarder la lumière du jour qui venait du haut. Peut-être pourrions-nous nous faufiler entre la grosse pierre qui bouche le puits en partie et la paroi du puits lui-même. Cela vaudrait la peine d’essayer, tu ne crois pas ? »
Mick comprit très bien ce qu’elle voulait dire.
Il s’approcha du puits et en scruta les profondeurs.
« Tu sais, je crois que tu as raison, Annie ! dit-il enfin. Nous ne sommes pas tellement gros ni l’un ni l’autre. Oui, je pense que nous pourrons descendre plus bas que cette pierre. Il y a juste la place pour passer. Par exemple, j’ignore jusqu’à quelle profondeur se continuent les échelons de fer !
— Tant pis, essayons toujours ! insista Annie. C’est la seule chance qu’il nous reste de délivrer les autres.
— Très bien, acquiesça Mick. Je vais tenter l’aventure… Mais toi, Annie, tu ne me suivras pas. Je ne tiens pas à ce que tu dégringoles au fond du puits. Je descendrai seul. L’échelle peut s’arrêter net à mi-chemin…, n’importe quoi peut arriver. Tu dois demeurer ici et attendre, pour me porter secours si besoin est. Je vais voir ce que je peux faire.
— Sois très prudent, je t’en supplie ! recommanda Annie d’une voix pressante. Et emporte une corde avec toi, Mick. Ainsi, s’il t’arrive d’en avoir besoin, tu n’auras pas à remonter.
— Bonne idée ! » répondit Mick.
Suivant le conseil de sa sœur, il se rendit à la petite salle aux murs de pierre et y prit une des cordes que les enfants avaient eu la précaution d’apporter avec eux. Il l’enroula autour de sa taille afin de conserver la liberté de ses mouvements. Puis il retourna auprès d’Annie.
« Me voilà paré ! s’écria-t-il d’un ton joyeux. En avant pour la descente ! Et ne te tracasse pas pour moi. Tout marchera très bien. »
Annie était toute pâle. Elle avait une peur affreuse de voir Mick tomber au fond du puits. Elle le regarda descendre les échelons de fer jusqu’à la pierre bloquée. Là, Mick se fit le plus mince possible pour tenter de passer entre la pierre et le mur. Ce ne fut pas chose facile.
Enfin il y réussit et, à partir de ce moment, Annie ne le vit plus. Cependant, elle pouvait encore l’entendre.
« L’échelle se continue au-delà de la grosse pierre, Annie ! Tout va bien ! cria-t-il. M’entends-tu ?
— Oui ! » répondit Annie, penchée sur la margelle. Sa propre voix lui revenait amplifiée d’étrange manière. « Prends bien garde à toi, Mick ! J’espère que l’échelle descend assez bas !
— Ça va toujours ! » hurla Mick en retour. Puis il poussa une sourde exclamation et ne put s’empêcher d’exprimer tout fort son dépit. « Zut ! L’échelle s’arrête ici. On dirait qu’elle est cassée net. Ou peut-être n’est-elle jamais descendue plus bas. Il va falloir que j’utilise ma corde ! »
Un silence suivit. Mick était en train de défaire la corde enroulée autour de sa taille.
Quand ce fut chose faite, il l’attacha à l’avant-dernier échelon qui semblait le plus résistant.
« À présent, je continue la descente en me servant de la corde ! cria-t-il encore à Annie. Ne t’inquiète pas. Ça va… ça va toujours !…»
À partir de cet instant Annie cessa de comprendre ce que lui criait Mick car, en raison de la profondeur et de l’obstacle constitué par la grosse pierre, les mots lui arrivaient déformés. Cependant elle était heureuse de l’entendre parler, car cela prouvait du moins qu’il était toujours sain et sauf. Elle-même l’encourageait de temps à autre de la voix, espérant que, de son côté, il pouvait saisir le sens de ses paroles.
Mick continua à se laisser glisser le long de la corde à laquelle il se retenait en s’aidant des mains, des pieds et des genoux. Quelle chance qu’il fût si bon en gymnastique ! À l’école, il était toujours le premier !
Au bout d’un moment, il se demanda s’il n’arrivait pas enfin au niveau du souterrain. Cela faisait bien longtemps qu’il descendait ! Il prit sa torche dans sa poche puis, après l’avoir allumée, la serra entre ses dents. De la sorte, il conservait ses deux mains libres. Il imprima un léger mouvement de rotation à la corde, et la torche, autour de lui, balaya de sa lumière les murs du puits. Malheureusement, Mick ne put déterminer s’il se trouvait plus haut que les oubliettes ou plus bas. Et il n’était pas dans ses intentions de continuer à descendre jusqu’au fin fond du puits !
Après une minute de réflexion, il décida qu’il avait dû tout juste dépasser l’ouverture donnant dans le souterrain. Il remonta donc un petit peu et, à son intense soulagement, s’aperçut qu’il avait raison. L’orifice se trouvait exactement à hauteur de sa tête.
Il monta un peu plus encore et se balança alors de manière à se rapprocher de l’ouverture. Bientôt il parvint à en accrocher le rebord et entreprit de se faufiler à travers.
L’entreprise était malaisée mais, par bonheur, Mick n’était pas très gros. Toujours sans lâcher la corde, il se tortilla si bien qu’à la fin ses efforts furent couronnés de succès. Il se retrouva dans le souterrain, un peu essoufflé mais triomphant ! À présent, il lui suffisait de suivre les marques de craie sur les murs pour arriver à la cave où se trouvaient les lingots et où aussi, il en était sûr, Claude et François étaient retenus captifs.
Il ralluma sa torche et en projeta la lumière sur les murs. Bon… les flèches blanches n’avaient pas été effacées par les hommes. C’était une chance !… Avant de se mettre en route, Mick passa la tête dans l’ouverture du puits et héla sa sœur.
« Annie ! Ça y est ! Je suis dans le souterrain !
Fais le guet au cas où les hommes reviendraient ! »
Puis il se mit à suivre le couloir marqué par les flèches. Son cœur battait très vite. Au bout d’un moment, il arriva devant la porte aux ferrures cloutées. Ainsi qu’il s’y était attendu, la porte en était fermée pour empêcher Claude et François de sortir. De gros verrous étaient fixés à la partie supérieure aussi bien qu’à la partie inférieure du lourd battant et les prisonniers n’avaient aucune chance de fuir par leurs propres moyens.
La vue de ces verrous stupéfia tout d’abord Mick. Les bandits n’avaient tout de même pas pu prévoir qu’ils en auraient besoin ! Ils ne les avaient certainement pas transportés avec eux…
Puis, en constatant que les verrous étaient rouillés, le jeune garçon supposa, non sans raison, qu’ils étaient là depuis longtemps mais qu’ils devaient se trouver tirés lorsque lui-même et ses compagnons avaient découvert la porte C’est sans doute pour cela que les enfants ne les avaient pas remarqués plus tôt.
La serrure suffisait à protéger le trésor. Les verrous, eux, remontaient à une époque plus lointaine et prouvaient que la cave avait bien réellement servi de cachot jadis. Et aujourd’hui encore elle renfermait des prisonniers.
Ceux-ci avaient fait tout leur possible pour abattre la porte. Mais leurs efforts avaient été vains.
À présent, ils se trouvaient assis dans la cave au trésor, à bout de forces et très en colère. L’homme qui les avait enfermés là était revenu leur porter de quoi boire et manger, mais ils n’avaient pas touché à leurs provisions. Dagobert était avec eux, couché par terre, la tête entre les pattes, à demi fâché contre Claude qui l’avait empêché de sauter à la gorge des étrangers alors qu’il en avait si fort envie. Il ne pouvait deviner que Claude lui avait ainsi sauvé la vie : s’il eût tenté d’attaquer les bandits, ceux-ci l’auraient abattu d’un coup de pistolet.
« De toute façon, dit soudain Claude, je suis contente que Mick et Annie aient eu assez de bon sens pour ne pas venir nous rejoindre et se faire prendre avec nous ! Ils ont dû comprendre qu’il se passait quelque chose de louche ici en s’apercevant que j’avais signé Claudine au lieu de Claude. Je me demande ce qu’ils font en ce moment. Sans doute se cachent-ils pour échapper aux recherches de ces bandits…»
Un brusque grognement de Dagobert l’interrompit. Le chien bondit sur ses pattes et se dirigea vers la porte fermée, penchant la tête de côté. Il avait entendu un bruit quelconque, c’était évident.
« J’espère que ce ne sont pas les hommes qui reviennent déjà ! » gémit Claude.
Puis elle éclaira Dagobert de la lueur de sa torche et demeura stupéfaite. Le chien remuait la queue d’un air joyeux.
Un grand coup contre la porte fit sauter François et Claude sur leurs pieds. Alors, tel le clairon de la victoire, résonna la voix de Mick.
« Ohé ! Claude ! Ohé ! François ! Vous êtes là, n’est-ce pas ?
— Ouah ! répondit Dagobert en se mettant à gratter la porte.
— Mick ! Dépêche-toi de nous ouvrir ! hurla François fou de joie. Vite, vite, ouvre-nous ! »